Hors normes
Voici le magnifique témoignage d’une hospitalière à propos du film « Hors normes ».
Un film bouleversant et réaliste, qui fait du bien au grand public. Le film hors normes raconte le quotidien des éducateurs qui prennent soin de personnes atteintes de handicap, plus particulièrement d’autistes. Il met également en avant le combat et l’inquiétude des familles quant aux difficultés de placement dans des institutions adaptées.
Un film qui fait parfois rire, qui nous touche aussi mais surtout qui fait réfléchir.
La vie avec une personne malade ou handicapée est un combat de tous les jours. Je m’en rends compte de plus en plus en grandissant.
Ma sœur jumelle Camille est polyhandicapée. Elle a toujours été entourée par notre famille et particulièrement par mes parents qui ont toujours cherché les meilleures solutions pour elle afin qu’elle soit bien et heureuse. Nous avons eu de la chance de pouvoir lui trouver des structures adaptées, quel que soit son âge et surtout relativement proches de la maison. Mais malheureusement ce n’est pas le cas pour tout le monde. Nous faisons même partie des cas rares. Beaucoup de parents se voient dans l’obligation d’arrêter de travailler pour prendre soin de leur enfant, ou sont amenés à les placer dans des établissements lointains et parfois peu adaptés. Le film hors normes met en avant ces difficultés et l’inquiétude des parents face à ces situations. C’est un sujet qui est rarement abordé.
Ce film met aussi en lumière le handicap vu par la société. Ces personnes doivent s’adapter à la société mais cette dernière ne s’adapte pas toujours à eux et a parfois du mal à les intégrer et les comprendre.
Mais c’est surtout un film avec de l’espoir ! Un film qui montre des personnes extraordinaires, passionnées, qui donnent beaucoup pour ces personnes différentes. Des éducateurs qui se battent chaque jour pour trouver les meilleures solutions possibles. On peut se demander où ils trouvent cette force de continuer au risque parfois de s’oublier… De mon point de vue d’infirmière, cette phrase de l’Abbé Pierre me fait écho « On est jamais si heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner c’est recevoir ». Heureusement que ces personnes existent !
On pourrait faire un parallèle avec notre Hospitalité Landaise et notre pélé : pendant quatre jours chacun, jeunes et moins jeunes, met sa vie quotidienne entre parenthèse pour aller à la rencontre de l’autre, d’êtres humains qui parfois communiquent d’une autre manière que nous. Cette rencontre qui souvent bouleverse mais surtout ressource. Finalement ce sont eux qui sont extraordinaires et qui ont tant de choses à nous apprendre.
Pauline