Infirmière et hospitalière
Actuellement infirmière dans un des plus grands services d’urgences de Paris, j’ai ressenti le besoin de vous dire à quel point l’Hospitalité Landaise a été dans mon cœur au cours de ces 6 derniers mois.
En devenant infirmière, je n’avais jamais imaginé être confrontée à une telle situation un jour. D’ailleurs, je ne connais aucun soignant qui ait signé pour ça…
J’ai côtoyé la mort beaucoup trop souvent à cause de ce foutu coronavirus. Mais pas seulement… Bien plus difficile à gérer que le décès d’une personne, la détresse psychique des patients mais surtout des familles a été une véritable épreuve. Comment expliquer à une épouse, un fils, une mère, un père qu’ils ne reverront peut-être pas la personne qu’ils aiment… Ne pas dire au revoir est pour moi l’une des choses les plus difficile et inenvisageable à faire.
Heureusement, il y avait aussi des petites victoires et des moments de joie ! Une personne qu’on pensait ne pas pouvoir sauver. Des sourires et remerciements parce que nous avions pris 2 minutes pour parler aux familles. Des fou-rires entre les collègues.
Mais l’une des choses qui m’a également permis de tenir, hormis ma famille et mes amis, c’était de regarder tous les soirs mon brassard et ma croix d’engagement de l’Hospitalité Landaise en me disant qu’il me tardait de repartir en pèlerinage à Lourdes. De pouvoir à nouveau serrer dans mes bras Marie-Océane, Karine, Thierry et tant d’autres et de pouvoir chanter « Ne t’en fais pas, la vie est belle ! ».
Alors s’il-vous-plait, prenez soin de vous !
Bénédicte